• Ce blog est destiné à faire connaître mon travail de superviseur aux travailleurs sociaux (psy, conseillers conjugaux, assistants sociaux, éducateurs, animateurs, ...) qui pourraient avoir besoin de mes services en analyse des pratiques, individuellement ou collectivement. J'interviens également en entreprise autour de la communication et de la cohésion d'équipe.

    Educatrice spécialisée pendant vingt ans, Conseillère Conjugale et Familiale, formée à l’ingénierie de la formation pour adultes et à la pratique de la psychothérapie, j’exerce le métier de superviseur depuis 2001.

    Outre la supervision, j'anime des groupes de développement personnel et des sessions de portefeuilles de compétences dans l'Essonne. Mon cabinet est à Draveil.

    Le mieux, si vous êtes intéressé-e est de m’adresser vos questions par mail : gbelmont@gmx.fr

    A bientôt.

     

    Geneviève Belmont

     


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  • Les entreprises ou les institutions peuvent rencontrer de graves problèmes (accidents du travail ou de trajet, absentéisme...) liés à la consommation d'alcool du personnel, dans ou hors les murs, bien que le Code du travail impose des limites claires. La loi à elle seule ne parvient pas à juguler le problème de l'ébriété ou de l'imprégnation.

    L'intervenant extérieur, parce qu'il se situe à la jonction des domaines cognitif et relationnel, est le partenaire privilégié de l'entreprise pour apporter des informations, aider à modifier les comportements et apporter une méthodologie qui permettra à terme à l'entreprise de gérer les difficultés de manière autonome par la création d'un groupe relais. 

    En résumé, il va établir  et engager avec l'ensemble des personnels concernés et leur hiérarchie un processus long, parce qu'il s'agit de sortir en douceur d'une situation en général bien installée (habitude des apéritifs répétés, "protection" du salarié malade couvert par ses collègues...) parfois verrouillée par la honte. Il faudra remobiliser par des séances d'information collectives dans un climat de confiance, traiter les problèmes existants en accompagnant les managers concernés puis former des personnes-relais.


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  • Deux clés possibles pour la supervision individuelle

    Si je simplifie la "chaîne" relationnelle qui part de celui qui bénéficie de la relation d'aide (usager, bénéficiaire, patient, client...) jusqu'au superviseur en passant par le praticien qui vient en supervision, j'obtiens une des clés possibles pour l'analyse des pratiques.

     

    De même que l'usager, le bénéficiaire, le client ou le patient, peut, à certains moments, traiter "son" praticien comme il a été traité, enfant, par son entourage socio-familial, l'entraînant parfois dans une relation problématique qui amène le praticien à en parler en supervision, de même, le supervisé fait vivre au superviseur quelques-uns des affects qu'il traverse dans sa relation professionnelle. Le superviseur se sent tantôt impuissant, découragé, décontenancé, indifférent, en colère, voire rejetant, ou au contraire impatient, confluent, charmé,  tranquille, devant le "cas" (de conscience…) qui lui est exposé.

    De l'awareness (présence à soi-même) que le superviseur aura de ce qu'il ressent et de sa capacité à reprendre espoir, ou sortir du flou, se mobiliser, prendre du recul, ou se référer à un cadre d'action, dépendra la qualité de l'analyse qu'il propose au supervisé et la matrice du changement que le supervisé va opérer dans ses représentations et son orientation. A moins que le supervisé ne ressorte conforté dans ses choix, encouragé à poursuivre dans sa direction, simplement plus solide sur ses positions, ce qui les rendra plus efficaces.

     

    Une autre clé réside dans le constat que l'usager, le bénéficiaire, le client ou le patient demeure la plupart du temps finalement un inconnu pour le praticien qui n'a pas osé, pas pu, pas voulu, pas pensé, poser certaines questions. Les éléments qu'il a recueillis paraissent éparpillés, sans lien entre eux, partiels, partiaux... Des pans entiers demeurent dans l'ombre, qui permettraient pourtant d'avoir une image du vécu (positif et négatif), des représentations, des intérêts, des freins, de celui qui cherche de l'aide auprès du praticien.

    La curiosité du superviseur est une qualité essentielle même s'il sait compléter un portrait grâce à son expérience, comme on créerait les morceaux manquants d'un puzzle, les relierait, à titre d'hypothèses de travail. Sa curiosité s'exerce d'abord à l'égard des ressentis du supervisé, manifestant l'intérêt pour autrui dont elle témoigne en premier et modélisant une attitude possible pour le praticien dans la relation d'aide.

     

    Il existe bien d'autres clés, restons-en là pour aujourd'hui mais retenons que la "chaîne" relationnelle fonctionne dans les deux sens : l'attitude que le superviseur adopte, de réconfort, de soutien, de valorisation du travail effectué en amont permet au supervisé de repartir dans de "meilleures dispositions". Sa vision positive influencera sa pratique (effet Pygmalion), le recadrage permettra aussi la sécurité.

     

    Et, cerise sur le gâteau, il n'est pas rare que l'usager, bénéficiaire, client ou patient ait comme "entendu" ce qui a été dit en supervision (à croire que les inconscients communiquent…!) et se comporte d'une manière surprenante juste après !

     

     

     


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  • Je vous propose un groupe de développement personnel sur l'estime de soi, accessible à tous, qui peut vous aider à réaliser votre projet professionnel (installation en libéral, accès à un poste d'encadrement, V.A.E....) et/ou générer une meilleure connaissance de soi. Je vous amène à savoir vanter vos qualités et vos compétences, personnelles et professionnelles, avec des outils comme le parcours de vie, l'étude de ses propres rythmes, des grilles de vocabulaire... Le résultat tient dans un livret personnel appelé Portefeuille de compétences ou portfolio, utilisable toute votre vie. Pour connaître les dates et les modalités, me contacter : gbelmont@gmx.fr

     

    Geneviève Belmont

     

     

     

      

      


     


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  • La supervision de groupe appliquée au travail social

    La supervision se définit comme un dialogue entre un superviseur et des travailleurs sociaux, dialogue qui permet à ces derniers, à partir de problématiques qu’ils choisissent, de s’interroger sur leurs pratiques, d’agrandir leur regard et de repenser leur action.

    Il s’agit de décrire la situation choisie, de la décrypter, repérer les enjeux et les contradictions, afin d’obtenir une prise de distance, une analyse et une projection dans l’avenir, avec l’aide d’un tiers, le superviseur, qui se positionne lui-même dans la recherche, la distance et la différence.

    Le travailleur social apporte son questionnement, ses hypothèses ainsi que les situations qu’il a rencontrées, qu’elles lui aient permis d’atteindre ses buts (repérage des "bonnes pratiques") ou non.

     

     

    Le superviseur emprunte ses outils notamment à la psychothérapie (écoute active, soutien inconditionnel, empathie, non-directivité…), à la formation professionnelle (apports théoriques, méthodologiques, connaissance du terrain…) et dispose de grilles de lecture si possible multiples et non dogmatiques. Il ne prodigue pas de soin — mais il prend soin du lien qui se crée — ni ne veille au respect des règles — hormis celles nécessaires à son propre travail — et il opère à partir de la demande, individuelle ou collective. La supervision ne se confond ni avec une conduite de réunion ni avec une fonction hiérarchique.

    Même s’il emprunte au psychanalyste une réserve nécessaire ainsi qu’une grille de lecture indispensable, le superviseur en travail social ne saurait en adopter la posture (silences importants, interrogation du vécu personnel, interprétations…) pour le moins inadaptée.

     

     

    Différentes interventions sont possibles selon que le regard du travailleur social se porte :

    • sur l’usager (le transfert) : éclairage clinique à partir de modèles théoriques, propositions de modèles d’actions éducatives.
    • sur le travailleur social (le contre-transfert dans la relation d’aide) : que ressent-il ? Quel désir fait naître la situation ? Comment nomme-t-il les obstacles ?
    • sur la tâche : élaboration de projets, examen d’une action et de ses effets, critères d’évaluation du travail.
    • sur le groupe de pairs : comment est perçue la dynamique de l’équipe par chaque membre ? Quelles relations avec les partenaires ? Quels projets pour le service ?…

     

     

    Chaque groupe de supervisés est différent. Il importe donc de définir, au début de l’intervention si possible, ce dont le personnel a besoin : intervention sur la cohésion d’équipe, analyse de pratiques, éclairage clinique, réflexion sur des thèmes, élaboration de projets, aide au management pour les cadres… Une rencontre préalable avec les participants est souhaitable afin de recueillir l’adhésion de ceux-ci.

     

     

    Le temps revêt une importance particulière en supervision :

    Un temps de mise en confiance est nécessaire pour qu’il soit possible aux supervisés de donner à entendre plus spontanément leurs ressentis, leurs doutes quant à leur propre attitude, leurs errements… La supervision nécessite régularité et durée pour être efficace.

    Le passé est convoqué au travers de situations qui se sont produites, d’un historique ou d’une histoire de l’usager.

    Le présent de la réunion transforme ce qui a été vécu dans le réel, organise la collecte d’informations et  leur analyse : ressentis, pensées, imaginaire du travailleur social dans l’après-coup, face à l’équipe et au superviseur.

    Le futur est évoqué : anticipations, projets d’équipe, objectifs à atteindre dans la relation d’aide…

     

     

    La supervision s’effectue en quatre temps, non linéaires :

    • Recueil des données concernant le travailleur social impliqué, l’usager, la situation et son contexte (de l’implicite à l’explicite)
    • Analyse : mise en relation de divers facteurs, mise en évidence des systèmes de valeur et de croyance des protagonistes, de leurs objectifs et de leurs moyens, proposition de modèles d’actions alternatifs
    • Interprétation : utilisation de modèles théoriques de lecture de l’expérience (psychanalytiques, systémiques, transactionnels…) afin de redonner du sens au vécu, aux actions passées et à venir
    • Evaluation des effets de l’analyse des pratiques.

     

    Et enfin, la supervision apporte une écoute et un soutien aux travailleurs sociaux qui les aide à lutter contre l’épuisement et à être créatifs. L’objectif est d’abord préventif : prévenir ce qu’il est convenu d’appeler le burn-out mais aussi éviter la violence dans les établissements et l’échec des projets, notamment.

     

     

     

    Tout comme elle a un début, la supervision a une fin, lorsque le superviseur n’est plus un intervenant "extérieur", que la relation a été "suffisamment bonne" et que l’équipe s’est appropriée une part satisfaisante des outils d’analyse. De même que sa mise en place est consensuelle, sa fin gagne à l’être, chacun mesurant les acquis.

     

    Geneviève Belmont.


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